Vérifié le 21/07/2022 - Direction de l'information légale et administrative (Première ministre)
Quelles informations sont couvertes par le secret médical ? Qui doit le respecter ? Peut-il être levé ? Qu'est-ce que le secret médical partagé ? Nous vous indiquons ce qu'il faut savoir sur le secret médical (secret professionnel) et comment porter plainte en cas de violation.
Le secret médical couvre <span class="miseenevidence">toutes les informations que le professionnel de santé a sur vous</span> : votre état de santé (diagnostic, traitement...), votre identité, ce que vous avez confié, ce que le professionnel a vu, entendu, compris....
Chaque professionnel <span class="miseenevidence">qui connaît ou suit votre état de santé</span> doit respecter le secret médical.
Ainsi, un professionnel qui a des informations sur vous ne doit pas les communiquer à d'autres personnes.
À savoir
le médecin a l'obligation de vous fournir une <a href="https://rostrenn.bzh/demarches-services/vos-demarches/?xml=F17180">information loyale, claire et appropriée sur votre état de santé</a>.
<span class="miseenevidence">Savoir si le secret s'impose vis-à-vis de personnes soumises au secret professionnel</span>
Un médecin ne peut pas communiquer de données médicales à une autre personne même si cette personne doit également respecter le secret professionnel.
Par exemple, l'administration fiscale.
En effet, le secret médical est une obligation générale et absolue.
Les professionnels qui vous suivent peuvent échanger entre eux les informations nécessaires pour vous soigner (secret médical partagé).
Toutefois, vous pouvez vous y opposer à tout moment.
À savoir
les professionnels de santé auxquels vous avez autorisé l'accès à votre <a href="https://rostrenn.bzh/demarches-services/vos-demarches/?xml=F36151">dossier médical partagé (DMP)</a> sont tenus au secret médical.
La loi prévoit des situations dans lesquelles le médecin <span class="miseenevidence">doit communiquer</span> certaines informations.
Ainsi le médecin doit notamment :
Déclarer les naissances
Déclarer les décès
Déclarer aux autorités sanitaires certaines maladies graves ou contagieuses qui nécessitent une intervention urgente
Établir des certificats médicaux pour les soins psychiatriques sans consentement
Faire une déclaration médicale au <a href="https://rostrenn.bzh/demarches-services/vos-demarches/?xml=R1123">procureur de la République</a> lors de la mise en place d'une <a href="https://rostrenn.bzh/demarches-services/vos-demarches/?xml=F2075">sauvegarde de justice</a>
Établir des certificats pour les accidents du travail et les maladies professionnelles
Fournir des informations à l'administration pour les dossiers de pension militaire et civile d'invalidité ou de retraite
Transmettre à l'expert les documents qu'il détient sur la personne s'estimant victime d'un dommage lié à une activité de prévention, de diagnostic ou de soins (accidents médicaux, VIH, amiante...)
La loi prévoit des situations dans lesquelles le médecin <span class="miseenevidence">est autorisé à communiquer</span> certaines informations.
Ainsi le médecin peut notamment :
Signaler au <a href="https://rostrenn.bzh/demarches-services/vos-demarches/?xml=R1123">procureur de la République</a> les sévices ou privations infligés à une personne majeure, avec son accord
Signaler au <a href="https://rostrenn.bzh/demarches-services/vos-demarches/?xml=R1123">procureur de la République</a> les sévices ou privations infligés à une personne majeure, sans son accord, dans certaines situations (personne qui n'est pas en état de se protéger, victime de <a href="https://rostrenn.bzh/demarches-services/vos-demarches/?xml=F12544">violences conjugales</a>)
Signaler au <a href="https://rostrenn.bzh/demarches-services/vos-demarches/?xml=R1123">procureur de la République</a> les sévices ou privations infligés à un mineur
Transmettre des informations relatives à la situation d'un <a href="https://rostrenn.bzh/demarches-services/vos-demarches/?xml=F781">mineur en danger ou en risque de danger</a> à la Cellule de recueil, de traitement et d'évaluation des informations préoccupantes (CRIP)
Signaler au préfet (à Paris, au préfet de police) le caractère dangereux d'une personne dont il sait qu'elle détient une arme ou qu'elle a l'intention d'acquérir une arme
Le médecin doit respecter le secret médical d'un mineur vis-à-vis de ses parents.
Toutefois, lorsque l'intérêt du mineur l'exige ou qu'une décision importante doit être prise, le médecin doit essayer de convaincre le mineur de tenir ses parents au courant.
Si le mineur maintient son refus, le médecin peut mettre en œuvre le traitement ou l'intervention à condition que le mineur soit accompagné d'une personne majeure de son choix.
En cas de <span class="miseenevidence">diagnostic</span> ou de <span class="miseenevidence">pronostic grave</span>, votre famille, vos proches ou votre <a href="https://rostrenn.bzh/demarches-services/vos-demarches/?xml=F32748">personne de confiance</a> peuvent être informés de votre état de santé pour vous soutenir.
Toutefois, vous pouvez vous y opposer.
Le médecin <span class="miseenevidence">ne doit pas donner d'informations vous concernant</span> à une compagnie d'assurance.
Un assureur ne peut pas demander au médecin des informations ou des documents médicaux vous concernant.
L'employeur <span class="miseenevidence">ne peut pas exiger de vous des informations</span> sur votre <span class="miseenevidence">état de santé.</span>
Un médecin du travail ne doit pas communiquer à l'employeur les informations qu'il recueille au cours d'une visite médicale.
Votre <a href="https://rostrenn.bzh/demarches-services/vos-demarches/?xml=F12210">dossier médical</a> est également couvert par le secret médical et ne doit pas être communiqué à l'employeur.
En cas de décès, le <a href="https://rostrenn.bzh/demarches-services/vos-demarches/?xml=R42442">conjoint</a> et les <a href="https://rostrenn.bzh/demarches-services/vos-demarches/?xml=R52183">ayants-droits</a> peuvent obtenir des informations médicales pour connaître les <span class="miseenevidence">causes de la mort</span> du défunt, <span class="miseenevidence">défendre sa mémoire</span> ou <span class="miseenevidence">faire reconnaître ses droits</span>.
Toutefois, le défunt ne doit pas s'y être opposé de son vivant.
À noter
en cas de <span class="miseenevidence">décès de votre enfant mineur</span>, vous avez accès à toutes les informations le concernant. Toutefois, vous n'avez pas accès aux décisions médicales pour lesquelles votre enfant a refusé de vous consulter.
Vous pouvez <a href="https://rostrenn.bzh/demarches-services/vos-demarches/?xml=F1435">porter plainte</a> si vous estimez qu'un professionnel a violé son obligation de secret médical.
Sur place
Par courrier
Vous pouvez vous adresser à un commissariat de police ou une brigade de gendarmerie de votre choix.
La réception de la plainte ne peut pas vous être refusée.
La plainte est ensuite transmise au procureur de la République par la police ou la gendarmerie.
Vous pouvez porter plainte auprès du procureur de la République.
Pour cela, vous devez envoyer un courrier au <span class="miseenevidence">tribunal judiciaire du lieu de l'infraction ou du domicile de l'auteur de l'infraction</span>.
Direction de l'information légale et administrative (Dila) - Premier ministre
Vous pouvez envoyer votre plainte en lettre recommandée avec accusé de réception, par lettre simple ou par lettre suivie.
Vous pouvez aussi déposer votre plainte directement à l'accueil du tribunal.
Dans tous les cas, un récépissé vous est remis dès que les services du procureur de la République ont enregistré votre plainte.
La présence de l'avocat n'est pas obligatoire pour le dépôt de plainte et pendant toute la durée de la procédure.
Vous pouvez aussi <span class="miseenevidence">envoyer un courrier</span> au <span class="miseenevidence">conseil départemental de l'ordre des médecins</span>.
Votre lettre doit préciser que vous formulez une plainte.
Pour <span class="miseenevidence">obtenir la réparation du préjudice subi</span>, vous pouvez <a href="https://rostrenn.bzh/demarches-services/vos-demarches/?xml=N269">assigner le professionnel de santé devant la justice civile</a>.
La violation du secret médical, sauf dans les cas autorisés, est sanctionnée par une peine maximale d'1 an de prison et de <span class="valeur">15 000 €</span> d'amende.